Quelles spécialisations existent en diététique ?
Sport, pédiatrie, nutrition humaine... Les diététiciens peuvent se spécialiser dans la prise en charge de leurs patients.
La néophobie alimentaire est un comportement physiologique apparaissant le plus souvent entre 2 et 10 ans. Elle fait partie de la croissance de l’enfant. Un enfant néophobe est un enfant qui a peur de goûter de nouveaux aliments. Selon un article de la revue de la petite enfance, 77% des enfants entre 2 et 10 ans se montrent méfiants envers de nouveaux aliments. L’article du site internet « Naître et grandir » met en avant que 3 enfants sur 4 seraient atteints de néophobie alimentaire. La néophobie alimentaire atteint son maximum vers 3-4 ans et diminue graduellement à partir de 8 ans. L’enfant préfère se réfugier auprès des aliments qu’il aime et qui lui sont réconfortants.
Souvent, l’enfant grimace et détourne le regard lorsqu’un nouvel aliment arrive dans son assiette. Lors d’un repas, l’enfant tri les aliments, il exprime très souvent la phrase « j’aime pas » avant d’avoir goûté. Il arrive que l’enfant pleure et se bloque totalement par peur de voir rentrer un nouvel aliment par force dans sa bouche.
La néophobie alimentaire peut être liée dans un premier temps à une hypersensibilité gustative appelée hypergueusie. Néanmoins, tous les néophobes alimentaires ne sont pas concernés par cette atteinte. Lors d’un stage en restauration collective pendant ma formation de BTS Diététique, j’ai posé cette une question à 15 enfants néophobes âgés de 4 à 6 ans pendant un repas : « Pourquoi tu ne goûtes pas ? ». 80% de ces enfants ont répondu qu’ils n’aimaient pas et 20% qu’ils ne voulaient pas. Cela montre que la peur et l’angoisse de goûter est présente lors d’un repas.
Cette peur peut être due à une mauvaise expérience. Cette phase alimentaire apparaît de façon récurrente durant la période du “non”, vers 2 ans. L’enfant veut s’affirmer et prendre le contrôle de son alimentation. Néanmoins, l'enfant a besoin d'être encadré à cet âge-là, car il ne peut pas savoir comment manger à 2 ans.
Le contexte environnemental du repas joue un rôle primordial dans l’alimentation de l’enfant. Le repas peut être une source d’angoisse, un environnement tendu ne ferait qu’aggraver son alimentation. De même que lorsque l’enfant commence à être mis en relation avec d’autres enfants lors d’un repas, il peut avoir des comportements différents tels qu’un renfermement sur soi-même, l’enfant peut se montrer émotif, anxieux et timide lors de ses premiers repas à la cantine.
Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’une période à passer et cela va se résoudre petit à petit ! Soyez patient et tolérant. Chaque enfant a des goûts différents qu’il faut respecter. Le goût évolue avec l’âge, c’est pourquoi il est important de solliciter l’enfant pour qu’il goûte une nouvelle fois l’aliment plus tard.
Essayez de réconcilier l’enfant avec l’alimentation en reprenant de bonnes habitudes telles qu’un repas en famille, sans écran, de façon conviviale, sans stress ni pression. Laissez votre enfant gérer ces sensations alimentaires, il saura parfaitement vous dire quand il n’a plus faim ou si au contraire, il a besoin de plus. Une pression psychologique sur l’enfant aura tendance à le renfermer davantage. Chaque petit pas est une victoire, continuez ! N’oubliez pas de le féliciter quand il fait un effort et à le rassurer s'il n’arrive pas à goûter.
Essayez de faire découvrir à votre enfant le domaine de l’alimentation, afin qu’il comprenne comment manger et ce qu’il va manger. Une sorte de préparation au moment du repas. Vous pouvez faire les courses, chercher des recettes, créer le menu de la semaine, cuisiner, goûter, échanger sur les légumes. Cela peut également éveiller l’enfant sur ses sens et lui faire découvrir une passion pour la cuisine.
En cuisine, soyez rusé et faites parler votre imagination ! Il existe différentes solutions comme cuisiner différemment un aliment pour atténuer son goût : en soupe, purée, quiche, gratin, wok par exemple. Vous pouvez dessiner des formes amusantes dans l’assiette pour le détendre avant de goûter. Ou encore faire des dips de légumes crus (carottes, courgettes...), accompagnés d’une sauce en apéro ou en entrée.
Lors d’un repas, laissez l’enfant s’alimenter de la manière qu’il souhaite. Les 5 sens lui sont utiles pour découvrir, appréhender et potentiellement goûter un aliment.
Clarisse, 21 ans, diététicienne- nutritionniste. J’exerce au sein d’un cabinet libéral à Saint Herblain. Ma passion, la diététique ! J’aime manger, de façon saine et gourmande. J’adore cuisiner et concevoir de nouvelles recettes pour les partager à mes patients. Mon objectif, vous aider à faire la paix avec votre alimentation.